Entrainement

Keikoniwa shimizuno sueno hosobosoto teazu nagaruru kokorokoso yoki

Ce doka est le premier poème de l’école Mugai-Ryu «Hyakusokuden». Il est essentiel que tous les exercices soient répétés tous les jours, sans exception.

Yudachino sekitomegataki yarimizuawa yagate shizukumo yakimonozo kashi

Le second poème peut être pratiqué pendant trois ou cinq heures à la fois, mais il faut faire attention, car même si les bras apprennent les coupes, sans pratique constante, ils seront oubliés aussi vite que les gouttes de pluie après une douche en soirée.


Nous devrions comparer un étudiant A qui pratiquerait trente minutes chaque jour, un élève B qui pratiquerait une heure, deux fois par semaine et un élève C qui pratiquerait une heure chaque semaine.

Nous trouverions que le temps de pratique total sur dix ans pour l’élève A s’élèverait à soixante dix-sept jours, à quarante-quatre jours pour l’élève B et enfin, à vingt-deux jours pour l’élève C. L’élève B aurait à pratiquer pendant dix-sept ans pour correspondre aux efforts de l’élève A tandis que l’élève C aurait, lui, à pratiquer pendant trente-cinq ans. Si l’élève A souhaiterai simplement correspondre aux efforts de l’élève B, il ne lui serait nécessaire que de pratiquer dix-huit minutes par jour, alors qu’il lui faudrait que neuf minutes par jour pour correspondre aux efforts de l’élève C.

Le degré auquel la technique s’améliore différerait également.

La technique de A progresserait peu à peu quotidiennement, en ligne droite. Bien que B progresserait, son niveau se dégraderait également entre les entraînements, de ce fait, sa progression marquerait des paliers. Et enfin C, avec son plus grand écart entre les entraînements se dégraderait encore plus, à tel point que les progrès seraient encore plus lents.

Cela créerait une différence de niveau encore plus grande que celle simplement basée sur le nombre d’heures pratiquées. Si vous regardiez la différence de technique entre les élèves de l’arbre A B et C après dix ans, l’élève A devra être deux à trois fois plus haut que B et peut-être même sept fois plus grand que C.

Il y a ceux qui pratiquent l’Iaido depuis de nombre d’années qui bouillonnent de jalousie quand un étudiant plus jeune gagne en grade, grandit en maturité et monte au-dessus d’eux. C’est simplement la triste preuve que leurs propres efforts ont manquée

L’entraînement est ce qui est appris par le corps à travers encore et encore la même pratique. C’est de la même façon qu’on ne s’ennuie pas à prendre trois repas par jour.

Extrait du “Mugairyu iaido shisin”.

Note du traducteur

Ce texte a été traduit de l’anglais, lui-même traduit du japonais.

J’ai essayé de traduire littéralement quand c’était possible et d’adapter à des tournures Française quand cela devenait par trop incompréhensible ou maladroit.